Les lieux de Lyon où se faire peur

L’Église du Bon-Pasteur

Située sur les pentes de la Croix-Frousse, l’église Bon-Pasteur est fermée depuis les années quatre-vingts et officiellement désaffectée depuis une dizaine d’années. Construite entre 1857 et 1866 (et jamais vraiment finie par l’architecte Tony Desjardins), sa porte d’entrée est complètement inaccessible – cette dernière étant située à près de 3 mètres de hauteur !
Des grillages, des murs noirs, une allure néo-gothique, une atmosphère qui met les pétoches : du pain béni pour les amateurs d’ésotérisme. Attention cependant, il est interdit de la visiter.

Eglise du Bon-Pasteur. 21 rue Neyret (Lyon 1e).

Le Musée Cinéma et Miniature

Il existe dans ce musée fondé en 2005 par l’artiste miniaturiste Dan Ohlmann, une salle interdite aux mineurs.
Une fois le rideau rouge poussé, on tombe sur l’imposante Reine Alien, cette saleté qu’est Chucky, des Gremlins, les atroces masques des films Hellraiser, des membres arrachés à leur propriétaire et autres extraterrestres peu avenants…
Une fois échappé, vous pouvez maintenir un bon niveau de frisson en vous rendant au sous-sol de l’édifice, où ont été recréés les décors du film Le Parfum (pas spécialement flippants mais foncièrement étranges).

Musée Cinéma et Miniature. 60 rue Saint-Jean (Lyon 5e).

Le Musée Testut-Latarjet

Créé en 1854, mais ne voyant officiellement le jour qu’en 1992, le Musée a été labellisé comme centre de référence en histoire de la médecine et abrite à ce jour un des plus imposants patrimoines médicaux en Europe.
Un véritable trésor qui, malgré tout, ferait frémir d’horreur n’importe quel profane de la chose médicale. Squelettes, bocaux d’organes conservés en formol, moulages en plâtre, parasites, momies, anthropologie criminelle, morceaux d’anatomie naturalisée…

Musée des Sciences Médicales et de la Santé, quartier Osterode. 819 route du Mas Rillier, Rillieux-la-Pape (69).
Réservation sur le museetl.univ-lyon1.fr

La tombe de Maître Philippe

Né Nizier Anthelme Philippe en 1849, celui qui se fait encore appeler Maître Philippe ou le Mage Philippe par ses admirateurs post-mortem aurait réalisé dès son plus âge un nombre incalculable de miracles : des guérisons inexplicables et même des résurrections.
La légende raconte qu’il aurait soigné le Tsar Nicolas II avant d’être éjecté de la cour de Russie par Raspoutine lui-même.
Il est enterré au cimetière de Loyasse (Lyon 5e), et ses "disciples" viennent du monde entier se recueillir sur sa tombe et fleurissent des demandes de miracles écrites sur des petits bouts de papier. Autant vous dire qu’il règne autour de son caveau une ambiance paranormale.

Cimetière de Loyasse - 43 rue du Cardinal Gerlier (Lyon 5e). Ouvert tous les jours de 8h à 17h30.

Les souterrains du Fort de Vaise

Construit entre 1834 et 1848, le Fort fait partie des installations militaires qui surveillaient la périphérie de Lyon en cas d’attaques ennemies.

Acquis par les frères Renaud en 1992, le Fort devient un lieu à vocation culturelle. Mais pas seulement.

Une association cataphile (l’OCRA Lyon) y organise des visites de ses souterrains. Notamment la galerie de fusillade qui était un piège mortel pour les éventuels assaillants.
Les visites de ces lieux se font à la lanterne. Histoire d’en accentuer l’étrangeté.

Fort de Vaise. 25, boulevard Antoine de Saint-Exupéry (Lyon 9e). 04 78 47 10 82. Plus d’informations sur le www.ocra-lyon.org

Crypte des Brotteaux

Quelque part dans le 6e arrondissement, se dresse rue de Créqui la Chapelle de la Croix Glorieuse.
Construite en 1795 sur la plaine des Brotteaux, cette chapelle renferme un des souvenirs les plus sombres de l’histoire lyonnaise : le massacre de centaines et de centaines de personnes sous la Terreur durant la Révolution.

Un témoignage effrayant auquel on accède après avoir descendu un étroit escalier en colimaçon et longé des murs humides pour finalement se trouver nez à nez avec des crânes, tibias, vertèbres, fémurs et autres côtes. Glaçant.

Attention : il s'agit d'un lieu de recueillement, à visiter dans une attitude de respect.

Chapelle expiatoire de la Croix Glorieuse / Crypte des Brotteaux. 145, rue de Créqui (Lyon 6e). 04 78 24 30 82. Visites possibles sur rendez-vous tous les jours de 10 à 12 heures et de 14h à 17h30 (sauf les mercredis et dimanches). https://fmnd.org/

L’Ermitage du Mont-Cindre

Plus mystérieux qu’effrayant, le Jardin de Rocailles de l’Ermitage du Mont-Cindre est l’oeuvre d’un seul homme : Emile Damidot (rien à voir avec Valérie,… même si).

Entre 1878 et 1919, ce dernier a construit de ses propres mains (à l’instar de Ferdinand Cheval et de son palais idéal du côté d’Hauterives) des chapelles, un belvédère qui culmine à 12 mètres et taille dans la roche des grottes.
39 années de dur labeur pour un résultat vraiment fantastique (dans tous les sens du terme).

L’Ermitage du Mont-Cindre. Saint-Cyr-au-Mont-d’Or (69).

Bonus :

Vous trouver dans la ruelle Punaise, juste avant le couvre-feu !